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littérature coréenne - Page 4

  • L'Arbre Nu de Pak Wan-Seo

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    • l'arbre nu, pak wan-seo, l'atelier des cahiers, Séoul, guerre de corée, corée du sud, littérature coréenne, passion coréeMlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec l'Arbre Nu ?

       "J'avais repéré cette sortie, comme à peu près toutes les sorties coréennes, mais j'avais décidé d'être raisonnable pour une fois et de ne pas craquer tout de suite. J'ai finalement eu la bonne surprise de le recevoir de la part des éditions de l'Atelier des Cahiers."

    • Dites-nous en un peu plus sur son histoire...

       "Lee Gyeong essaie de mener une vie normale, entre son travail de vendeuse et ses soirées mornes avec sa mère, alors que la guerre est aux portes de Séoul et que le drame les a déjà frappées durement..."

    • Mais que s'est-il exactement passé entre vous ?

       "Quand un livre est mauvais, mal écrit, mal traduit ou misogyne pour ne citer que les exemples les plus courants, je n'ai aucun mal à le dire franchement, à vous faire part de mes critiques. Mais ici, il ne s'agit pas de ça, et c'est bien plus difficile pour moi de vous dire que je n'ai pas aimé cette parution d'une petite maison d'édition dont j'apprécie le travail et d'une autrice, reconnue en Corée, dont la plume séduit de nombreux lecteurs. Mais pas moi. Je n'ai pas du tout accroché avec la narratrice et je n'ai ressenti aucune empathie pour elle, même si je suis très consciente qu'elle est dans un état proche de l'hébétude suite aux drames qu'elle a vécu et que son babillage futile relève de l'évitement. Je l'ai trouvé agaçante, égoïste et peu interessante. Les seuls aspects que j'ai apprécié, c'est d'en apprendre plus sur la présence des soldats américains à Séoul pendant la Guerre de Corée et comment cela était vécu des deux côtés, ainsi que le passage qui nous révèle enfin ce que l'héroïne, qui n'est autre que l'autrice elle-même, a enduré mais ça n'arrive que dans les dernières pages."

    • Et comment cela s'est-il fini ?

       "Le roman a été adapté en album par Keum-Suk Gentry-Kim, dont j'avais adoré Mauvaises Herbes, sur les femmes de réconfort, et j'avoue que je suis d'autant plus curieuse de découvrir ce qu'elle a pu retirer de ce récit et ce qu'elle a réussi à en faire."

     

        Mlle Alice, merci, et à samedi prochain...

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  • Un Éclair Bleu Azur de Kwon Yeo-Sun

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    • un éclair bleu azur, kwon yeo-sun,littérature coréenne,koreanlit,corée du sud,deuil,passion corée,hangukMlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec Un Éclair Bleu Azur ?

       "J'ai vraiment bien aimé le roman précédent de l'autrice, Lemon, publié en France chez le même éditeur, je pourrais même le relire avec plaisir, j'étais donc très curieuse de découvrir celui-ci et La Croisée a eu la gentilesse de me l'envoyer."

    • Dites-nous en un peu plus sur son histoire...

       "À la naissance de Son Mi-Ok, sa grand-mère lui a prédit un avenir radieux et qu'elle apporterait la chance à sa famille mais plus les années passent, plus les souffrances endurées par les personnages démentent cette prophétie..."

    • Mais que s'est-il exactement passé entre vous ?

       "Je n'ai pas aimé. Je ne sais pas si la magie coréenne commence à s'évaporer peu à peu ou si je n'accroche juste pas un certain type bien spécifique de leur littérature mais je n'ai pas aimé. Ces héroïnes vraiment peu sympathiques, qui ont souvent besoin de pas mal de séances de psy, et leurs errances de post-adolescentes, j'ai du mal à y trouver le moindre intérêt et je suis toujours étonnée que ce genre de profil, perdue, égoïste,  sans grand caractère, fascine autant. Peut-être que je suis trop vieille. Pourtant, certains passages sont interessants, comme ceux de son enfance, mais cette méchanceté constante, de tous les côtés, sans que jamais personne ne dise rien, c'était difficile à supporter. Et même le sujet passionnant des révolutions étudiantes ou des conditions de travail dans les usines à la même époque, n'est ici que prétexte aux plaintes du personnage principal, sans grande profondeur bien que je connaisse un peu la période et dispose donc du contexte. Enfin, même si je comprends la volonté de l'éditeur de faire un design inversé sur la couverture, répondant à celui de Lemon, je la trouve pour le moins peu attrayante."

    • Et comment cela s'est-il fini ?

       "C'est en fait le premier roman de l'autrice, écrit avant Lemon. Je suis navrée d'en ressortir avec un sentiment si négatif mais pour moi il y a vraiment un monde entre les deux."

     

        Mlle Alice, merci, et à samedi prochain...

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  • Human Acts de Han Kang

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    • human acts, han kang, littérature coréenne, passion corée, Corée du Sud, GwangjuMlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec Human Acts ?

       "Les romans d'Han Kang sont parmi les plus traduits, en français comme en anglais, et je pense que je finirai par tous les lire mais pour commencer, j'avais choisi celui-ci, même si j'ai depuis lu Impossibles Adieux."

    • Dites-nous en un peu plus sur son histoire...

       "En 1980, à Gwangju, en Corée du Sud, les étudiants se sont soulevés contre la dictature militaire en place. Une révolte qui a été très violemment réprimée. Han Kang nous emmène au coeur de ce drame et de ses répercussions aux côtés de Dong-Ho."

    • Mais que s'est-il exactement passé entre vous ?

       "Magnifique. Passionnant. Terrible. Poignant. Choisissez. On revient une nouvelle fois sur des évènements terrifiants qui se sont déroulés en Corée. Il faut dire que ça ne manque pas mais il semble aussi que les éditeurs européens aient choisi de se concentrer particulièrement sur ce style littéraire dans leurs traductions. Même si j'aimerais vraiment qu'ils varient un peu, et ça commence à arriver, je ne vais pas me plaindre pour celui-ci. Han Kang ne vous laissera pas détourner le regard. Dès l'entrée à matière, nous faisons la connaissance de Dong-Ho, ce personnage qui a réellement existé, pour ajouter au drame, alors qu'il s'occupe des corps que les manifestants ont réussi à soustraire à l'armée. Et dans les heures à venir, la situation va encore se durcir. Chaque chapitre ensuite, en avançant au fil du temps, nous présentera un personnage différent et le tout nous permettra de reconstituer l'histoire, d'en apprendre toujours davantage sur ce qu'il s'est passé ce soir-là et sur l'impact que cela a pu avoir sur les protagonistes et leurs proches. Une construction très intelligente pour revisiter ces évènements douloureux."

    • Et comment cela s'est-il fini ?

       "C'est difficile, c'est vrai, et vous allez sûrement pleurer, mais c'est à lire. C'est à lire même si la Corée ne fait pas partie de vos centres d'intérêts, c'est à lire pour ce que ça dit des hommes, et pour ne pas oublier. Et c'est disponible en français en plus. Pour finir, je salue le courage de l'autrice, que je lirai encore et encore, c'est certain. Et depuis que j'ai écrit cette chronique l'année dernière, elle a obtenu le prix Nobel ! Rien que ça !"

     

        Mlle Alice, merci, et à samedi prochain...

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